La propagande avec les enfants

Tout au long de la guerre, la propagande ne cessa d'utiliser l'image de l'enfance combattante.

L'exploitation de l'image de l'enfance est un signe incontestable de la "totalisation" du conflit, le symbole du surinvestissement des sociétés européennes dans la guerre. Dés le début l'affrontement est vécu comme un choc de civilisations. Du point de vue français, c'est une civilisation qui se heurte à une barbarie en l'occurence l'Allemagne. Pour les Allemands, la barbarie est russe. Tout le monde a son barbare et chacun croit combattre pour un stade supérieur de la civilisation humaine. La guerre est donc voulue comme une civilisatrice, elle doit permettre de créer un homme nouveau. Or le germe de cet homme nouveau n'est autre que l'enfant.

De ce sacrifice de la "der des der", on attend un monde suprême, on ne l'attend pas pour soi, on l'attend pour ses enfants. La guerre est faite au nom des enfants. Et l'enjeu de civilisation est si considérable que ces derniers se doivent de participer à leur maniére à l'effort de guerre. D'où le discours d'implication de l'enfance.

(Synthèse des propos de l'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, receuillis dans l'Express du 5/11/98)

 

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